« Informatique (nom féminin et adjectif) : technique du traitement automatique de l'information au moyen des calculateurs et des ordinateurs. » Voilà la définition donnée par le dictionnaire. Pour plus de précision, on ajoutera que l'informatique répond à quatre fonctions bien différentes : calculer, automatiser, traiter t'informa-tion et penser. La fonction initiale de l'ordinateur était de faire des calculs tes premiers ordinateurs occupaient plusieurs pièces, tombaient très souvent en panne et ne réalisaient que des opérations simples. Ensuite est venue la fonction des automatismes : l'ordinateur, en suivant son programme, a pu exécuter des opérations de manière automatique, c'est-à-dire avec une certaine autonomie. La fonction du traitement de l'information, plus récente, est aussi moins concrète : elle revient à séparer te fond d'une information de sa forme. Par exemple, si je tape un discours sur ordinateur, je peux changer sa forme (couleur des caractères, police, interli-gnage) sans changer te fond (le message que je souhaite faire passer). Enfin, la quatrième fonction est ta plus complexe et aussi la plus exaltante : penser. Pour l'instant, un ordinateur ne peut penser comme un être humain, tout simplement parce qu'il ne ressent aucune émotion. Ce qui fait la particularité de l'intelligence d'un homme, c'est, paradoxalement, sa capacité à faire des erreurs. Or, l'ordinateur ne fait pas d'erreur. Bien sûr, il peut lui arriver de plan-ter, mais c'est toujours à la suite d'un défaut de programme ou de logiciel, donc à la suite d'une erreur... humaine ! Cependant, des chercheurs en intelligence artificielle ont réussi à mettre au point des robots dont te cerveau (l'ordinateur) pense, dans te sens où il sait prendre des décisions : face à une série d'obs-tacles, il saura évaluer quel chemin prendre pour arriver te plus vite possible et sans encombre à son but. C'est un début de pensée, un début de réflexion. Cinq domaines d'application L'informatique exerce ces quatre fonctions dans des domaines d'application différents qui sont au nombre de cinq. Mais atten-tion, ils ne correspondent pas obligatoirement à des familles de métiers, car certaines d'entre elles regroupent plusieurs domaines d'application. On distingue donc : • l'informatique de gestion : elle se retrouve dans absolument :DUS les secteurs d'activités. Comme son nom l'indique, elle cermet de traiter toutes les informations utiles à la gestion de entreprise (gestion des stocks, des paies, des banques de nnées). C'est celle qui fait travailler te plus grand nombre d'in-rmaticiens : d'ailleurs la tendance est à l'augmentation du urne d'informations et à la réduction des délais de prise de sion l'informatique industrielle : c'est la gestion de la production assistée par ordinateur, l'automatisation, la conception assistée ar ordinateur (CAO). C'est l'informatique des chaînes d'usines et ces bureaux d'études ; • l'informatique scientifique : l'informatique au service des cher-cheurs et des scientifiques dans le domaine de la recherche ndamentale, par exemple ; L'informatique communicante : ce domaine d'application est lui qui connaît le plus grand développement depuis quelques nées avec les autoroutes de l'information, internet, les réseaux ernes aux entreprises mais aussi les télécommunications qui nt désormais inséparables de l'informatique ; • ta micro-informatique : elle permet te traitement de petits fichiers comme les textes, les tableaux, les petites bases de données. La micro-informatique s'est répandue dans l'entreprise et gagne aujourd'hui les foyers, ce qui crée de nouveaux emplois notamment dans le domaine de l'assistance aux utilisateurs.
Les acteurs du monde de "informatique _ jourd'hui, presque toutes les entreprises, quelle que soit leur ont besoin de l'informatique. Mais il est important de bien -e la différence entre les entreprises qui ont une activité infor--atique et celles qui sont seulement utilisatrices d'informatique es fabricantes d'informatique et les consommatrices). Parmi les e-treprises qui ont une activité informatique, on peut distinguer .-. -3 un premier temps le secteur industriel et le secteur tertiaire as services). Ce dernier a connu la plus forte progression ces ernières années et est promis à un bel avenir.
Les acteurs du secteur de l'informatique sont divisés en dix caté-gories • les constructeurs de matériels informatiques et de télécommuni-cations (dont maintenance) : les premiers fabriquent les ordina-teurs et tous les périphériques (imprimantes, scanners, modems...). Les constructeurs tes plus importants sont Hewlett Packard, IBM, Dell, Sun... Les seconds mettent en place les réseaux physiques de télécommunications • les opérateurs de télécoms : ils assurent la maintenance et l'ex-ploitation des réseaux de télécommunications (Bouygues, Cegetel, France Telecom) • les SSII et les éditeurs de logiciels : les SSII (Sociétés de services et d'ingénierie en informatique) proposent des solutions aux entreprises qui les contactent pour un problème donné (intégra-tion d'un nouveau logiciel, mise en réseau...). Les éditeurs de logiciels conçoivent des logiciels pour les entreprises et les parti-culiers • tes sociétés de distribution : elles vendent le matériel, assurent le service après-vente et l'assistance aux utilisateurs • les entreprises du multimédia • les entreprises travaillant à l'entretien et la réparation de sociétés indépendantes ; • les sociétés de conseil en organisation • les sociétés de formation à l'informatique • les agences d'intérim en informatique • les entreprises, établissements publics, collectivités, associa-tions... proposant à titre accessoire des services informatiques (experts comptables...).
LES SSIEI les SSII (Sociétés de services en ingénierie informatique) ont une place à part dans le monde de l'informatique de par la défense même de leur activité. Prestataires de services, elles doivent gérer l'ensemble des aspects du système informatique de leurs clients. Elles mettent ainsi à leur disposition des informaticiens et ressem-blent un peu à des agences d'intérim bien que le statut de leurs sala-riés soit différent.En 2004, l'ensemble des acteurs du marché de l'informatique (logiciels et services) représentait 29 500 sociétés différentes pour un chiffre d'affaires de 29,1 millions d'euros et un effectif total de 285 000 personnes. L'activité, qui affichait - 3 % en 2002 et - 5 % en 2003, reprend depuis le début de l'année 2004 avec une progression de + 3 %, en partie grâce aux investissements des entreprises. Au niveau mondial, la dépense informatique est aujourd'hui en bonne santé par rapport à l'année 2003 : + 6,6 % pour l'achat de logiciels, + 6,2 % pour les services et + 5,4 % pour le matériel. A titre d'exemple, les investissements dans te gros équipement indi-quaient - 13,3 % en 2002 ! Cela montre que la période de « crise » semble révolue. Et ce dynamisme n'est apparemment pas près de s'arrêter puisque les spécialistes prévoient pour 2007 une croissance supérieure à 7 % à la fois pour l'achat de logiciels et les besoins en services.
Source : Syntec Informatique, Le secteur logiciels et services en France. Bilan et perspectives, 2004.
